Dossier mobilité > 07 Décembre 2015
Habitat

Une voiture en autopartage avec mon appartement*

Interview de Philippe Rouvier-Corouge, Directeur Engagement et Risques de ICADE Promotion.
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Depuis plusieurs mois, ICADE porte l’idée d’intégration de systèmes d’autopartage de véhicules électriques dans les constructions neuves. Où en êtes-vous à ce sujet aujourd’hui ?  

ICADE Promotion a engagé une réflexion sur l’auto-partage de véhicules électriques voici deux ans avec un double objectif : l’acculturation de nos clients aux transports alternatifs et le renforcement de notre politique RSE.

Un premier véhicule a été mis à la disposition des copropriétaires d’une de nos résidences à Strasbourg voici maintenant 6 mois avec un taux d’utilisation en constante progression. Nous allons livrer prochainement à Lyon un programme avec deux véhicules électriques très attendus par nos clients, puis, toujours à Lyon nous renforcerons la flotte « BlueLy » mis en œuvre à la Confluence au pied de l’Ilot A3 dont nous venons de débuter la construction.

Parallèlement nous déploierons dans le cadre du Projet « Réinventer Paris » notre dispositif au sein des projets dont nous serons les lauréats.

Il va de soi que ce processus vise également toutes les autres grandes agglomérations et nous nous réjouissons d’entreprendre ce déploiement, entre autres, sur Nice, Bordeaux, Lille, avec le concours du plus grand nombre d’acteurs de l’exploitation de l’autopartage.

 

La loi sur la transition énergétique prévoit une diminution de 15% des obligations de construction de parkings dans les immeubles lorsqu’un tel service d’autopartage est proposé aux futurs copropriétaires. Comment cela fonctionne-t-il une fois que l’immeuble est vendu ?

Notre schéma de mis en œuvre est très simple, nous proposons un service d’autopartage mis en œuvre par un exploitant pendant une première phase de 24 mois après la livraison de l’immeuble. Durant cette première période les copropriétaires ont à leur charge uniquement le coût d’utilisation des véhicules.

Puis, au terme de ces 24 mois, c’est à la copropriété de décider de renouveler le contrat auprès de l’exploitant, voire de l’étendre si le nombre de véhicules s’est avéré insuffisant pour répondre à la demande.

Nous sommes persuadé que ces dispositifs prendront une grande ampleur d’ici les prochaines années, grâce notamment à l’aide apportée par le législateur dans le cadre de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte où tout maître d’ouvrage pourra proposer ce type de dispositif dans les projets de construction de bureaux, de logements ou de commerces via une diminution d’au moins 15% du nombre d’emplacements de parkings de manière dérogatoire aux PLU.

Nos concitoyens s’engagent de plus en plus dans une culture de l’usage et non de la propriété, sachons profiter de ce mouvement pour améliorer nos déplacements dans les grandes agglomérations en laissant une empreinte carbone qui soit la moins élevée possible.

 

*Interview publiée dans Airl Libre, le journal du Club des Voitures Écologiques (Mai 2015-n°16)