Dossier mobilité Voiture > 01 Décembre 2015
GNC

Objectif d'une station GNC tous les 150 km*

Interview d’Anthony Mazzenga, Délégué Stratégie de GRDF.
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L’article 40 de la Loi relative à la transition énergétique indique que l’Etat s’engage à produire un cadre d’action national pour le développement du marché relatif aux carburants alternatifs et le déploiement des infrastructures correspondantes. Qu’attendez-vous de lui concernant le développement du GNC ?

Le Gaz Naturel Comprimé (GNC) et le bioGNC sont considérés chaque jour davantage comme une composante fiable, crédible et pérenne du mix des carburants alternatifs. Basé sur une technologie mature, le véhicule gaz possède de nombreux atouts et permettra de servir les ambitions nationales et européennes en ce qui concerne la lutte contre le réchauffement climatique, et de répondre aux enjeux de la qualité de l’air dans les zones urbaines. Dès aujourd’hui, de nombreux professionnels, tout particulièrement les transporteurs routiers de marchandises ont exprimé un vif intérêt pour la solution GNC comme un levier de compétitivité mais également un moyen de participer activement à la transition énergétique. La démarche GNVolontaire soutenue par l’ADEME a permis autour d’un consortium de transporteurs  dans la vallée de l’Arve, de réunir la taille critique suffisante de poids-lourds GNC pour l’implantation d’une station d’avitaillement ouverte au public. Dupliquer cette initiative à l’échelle nationale reviendrait à stimuler la demande auprès des utilisateurs via un fond de soutien à l’acquisition de véhicules au GNC. Ce fond sera un véritable catalyseur pour développer le maillage national des stations d’avitaillement GNC via la croissance des parts de marché véhicules. Il constitue un levier puissant pour atteindre les objectifs soutenus par la directive 2014/94 d’une station tous les 150 km sur le réseau central.

 

La volonté du ministère de l’écologie pour le développement du biométhane a récemment été réaffirmée. Quelles sont selon vous les pistes à suivre pour soutenir cette activité en matière de mobilité ?

Le développement du biométhane carburant (bioGNC) permet de remplacer des importations par de l’investissement local qui encourage l’activité économique et la création d'emplois en France, tout en réduisant la facture énergétique. Cette filière contribue au développement d’une réelle économie circulaire au bénéfice des territoires, avec des filières françaises sur la méthanisation et la mobilité gaz et la possibilité de créer 1 800 emplois nets en France à horizon 2020. Les membres de la filière identifient une série de mesures fiscales pour 2016 qui permettrait de dynamiser rapidement le développement du bioGNC. L’intégration du biométhane carburant dans les dispositifs de soutien aux biocarburants et la prise en considération du caractère renouvelable du bioGNC dans la TICPE sont des mesures qui visent à accroître les débouchés du biométhane carburant, augmentant ainsi sa valeur et donc l’attractivité pour les acteurs publics et privés en investissant dans les véhicules et stations.

 

*Interview publiée dans Air Libre, le journal du Club des Voitures Écologiques (Mai 2015-n°16)