Dossier mobilité > 12 Avril 2016
Echanges

L’ADEME pour un mix énergétique équilibré

Issu du monde de l’énergie, Bruno Lechevin a souhaité rappeler toute l’importance d’un mix énergétique plus équilibré dans la mobilité. La loi de transition énergétique qui conduit au développement des énergies renouvelables doit nécessairement passer par une amélioration des moteurs et technologies actuelles, et de solutions adaptées aux usages de mobilité de chaque utilisateur. La signature de la convention disque vert est l’un des outils qui matérialisent le souhait de l’ADEME de développer ce mix.
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Marc Teyssier d’Orfeuil souligne l’importance du soutien de l’ADEME pour accélérer le développement du réseau des villes disque vert, qui compte aujourd’hui 23 villes de toutes tailles. La présence de Nicole Gibourdel, déléguée générale de Villes de France, est encourageante, et il est pertinent de travailler avec l’ensemble des associations d’élus pour démultiplier les villes partenaires.

Bastien Batt rappelle pour Nissan toute la pertinence de ces incitations pour développer le marché de l’électromobilité. L’ensemble de l’écosystème mis en place par la marque, associé aux actions de l’Etat, porte ses fruits sur le terrain, et les ventes sont au rendez-vous. Il faut également préparer ce type d’encouragements pour soutenir le marché de l’occasion.

Gilles Furet confirme pour EDF la pertinence du véhicule électrique pour certains trajets, et le souhait du groupe d’accroitre encore les zones de pertinence en développant le projet Corri-Door, réseau de recharges rapides sur les autoroutes.

La CNR développe elle aussi son réseau dans la vallée du Rhône, comme le rappelle Arnaud Cuisson, et souhaite aller plus loin en créant un lien ténu entre le développement des énergies renouvelables et l’électromobilité. En ce sens, le projet Hyway qui vise à accompagner la mobilité hydrogène est prometteur.

Bertrand Joubert confirme pour Symbio F Cell les nombreuses opportunités liées au déploiement de stations hydrogène en France, notamment dans une approche à destination des flottes captives. Il salue en ce sens l’avis récent de l’ADEME qui confirme la pertinence de ce développement pour accompagner l’électromobilité et l’émergence des énergies renouvelables locales dans l’hexagone.

Toyota a récemment souligné son souhait de diminuer de 90% ses émissions de CO2. Pour y parvenir, Sophie Glemet indique qu’une coexistence de solutions et de technologies sera mise en musique par le constructeur : l’électrique pour le dernier kilomètre, comme à Grenoble, l’hybride rechargeable pour le périurbain, l’hybride pour l’interurbain, et l’hydrogène demain pour les trajets longue distance.

La filière GPL, représentée par Joël Pedessac, confirme l’importance des signaux positifs concernant les énergies alternatives. La promotion du disque vert au niveau national en est un. La création d’un bonus à l’achat, limité par exemple à 300 euros en serait un autre, et serait très apprécié par les professionnels français qui peinent à exister face à l’électrique.

Jérémie Almosni confirme pour GRDF l’importance de porter les énergies alternatives, et notamment le GNV, qui offrent des perspectives intéressantes en terme d’économie circulaire avec le biogaz issu de la méthanisation. Dès à présent, et dans le prolongement de la directive européenne, il s’agit de développer des flottes captives autour de points d’avitaillement GNV. Il se félicite en ce sens du soutien de l’ADEME obtenu à la faveur d’un accord cadre GRDF – ADEME il y a quelques mois.

Pour Nicolas Rialland, ce soutien de l’Etat est là encore très important, notamment s’il reste contant. Lui qui représente la filière bioéthanol, il rappelle que dès 2006, l’ADEME était partenaire d’une étude qui prouvait que l’éthanol économisait entre 50 et 60% d’émissions de CO2 du puits à la roue par rapport à l’essence. Il appelle de ces vœux cette continuité, notamment au regarde des obligations d’incorporation d’énergies renouvelables dans les carburants. Le disque vert est un signe intéressant.

Ces encouragements sont d’autant plus importants que du bioéthanol de 2e génération, fabriqué à partir de résidus viniques, a récemment été homologué en France, se félicite Jérôme Budua pour Raisinor. La commercialisation en direction des bus et cars auprès des collectivités françaises peut commencer, notamment à proximité de l’unité de production située dans le Sud Ouest.

Bruno Lechevin de conclure : « Vous avez un rôle essentiel pour faire évoluer les mentalités, parce que vous êtes convaincus que le mix énergétique diversifié est une stratégie d’avenir pour le secteur du transport. »

 

La rédaction du Forum