Dossier mobilité Voiture > 27 Mai 2016
Auto

Dossier hydrogène: Interview de Pascal Ruch*

Pascal Ruch, Président de Toyota France, nous présente la stratégie du constructeur pour développer la mobilité hydrogène.
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Avec le lancement de la Mirai, Toyota mise sur le véhicule à pile à combustible hydrogène. Comment imaginez-vous le développement du marché dans le monde ?

La mobilité selon Toyota est une coexistence de différents types de motorisations et de technologies : l’électrique pour de courts déplacements, l’hybride et l’hybride rechargeable pour tout type de trajets, et l’hybride à pile à combustible hydrogène pour de plus longues distances.

Comme nous l’avions fait pour la technologie hybride, nous commercialiserons la Mirai, première berline à pile à combustible hydrogène, en plusieurs étapes, en fonction de la maturité des différents pays potentiels en matière d’hydrogène.

Nous avons officiellement lancé la Mirai en décembre 2014 au Japon, puis en 2015 aux États-Unis. Depuis fin 2015 en Europe, nous commercialisons quelques unités dans sept pays : en Allemagne, en Grande-Bretagne, au Danemark, en Belgique, en Suède, en Norvège et aux Pays-Bas avant commercialisation de masse selon nous vers 2025.

Plus spécifiquement en France, quels sont selon vous les freins à lever pour vous permettre de proposer également ce modèle sur le marché ?

La France a fait le choix de l’électro-mobilité pour répondre aux différents défis environnementaux. La Mirai peut s’inscrire dans ce schéma en tant que véhicule électrique à pile à combustible hydrogène. De premiers freins psychologiques ont déjà été levés concernant la sûreté de la technologie et du véhicule, désormais acquise, mais aujourd’hui il est vrai que pour commercialiser ce véhicule il nous faut avancer de front avec le déploiement d’une infrastructure en hydrogène haute pression (700 bars) et réfléchir à une production de l’hydrogène respectueuse de l’environnement, les deux derniers obstacles principaux.

Fin 2015, nous avons présenté mondialement notre « Plan environnement 2050 », lequel pose les jalons d’une société décarbonée. Et nul doute que l’hydrogène jouera une place importante dans la réduction annoncée de 90% des émissions de CO2 de nos véhicules et de 100% dans nos activités de production.

* Interview publiée dans le Journal Air Libre n°18 (avril-mai 2016)

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