Voiture > 24 Novembre 2015
Toyota

-90% de CO2 chez Toyota d'ici 2050*

Interview de Sébastien Grellier, Directeur Communication Presse & Relations Extérieures de Toyota France.
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Le Gouvernement a annoncé la mise en place de pastilles de couleurs pour distinguer les véhicules plus respectueux de la qualité de l’air. Quelle est la position de Toyota sur le sujet ? 

Toyota est pionnier et leader des véhicules plus respectueux de l’environnement avec plus de 8 millions de véhicules hybrides commercialisés dans le monde depuis 1997.

La technologie hybride est fondée sur le fonctionnement optimal de deux sources d’énergie, l’essence et l’électricité, et ne nécessite aucune infrastructure de charge. Elle nous permet ainsi d’être le constructeur le moins émetteur de CO2 en France  avec un taux moyen d’émissions de 105 g/km. Cette technologie nous permet par ailleurs d’émettre 10 fois moins d’oxydes d’azote (NOx) que les seuils imposés par la norme Euro 6.

Cette volonté de réduire notre impact sur la planète, nous l’appliquons à tous les stades du cycle de vie du véhicule : de sa conception jusqu’à son recyclage. Le plan environnement 2050 dévoilé en octobre par le Président de notre groupe s’inscrit dans cette démarche. Il confirme en autres que nous comptons abaisser en 2050 de 90% nos émissions de CO2 par rapport à 2010.

Mais il est certain aujourd’hui que les conducteurs de véhicules 100% hybrides n’auront pas plus d’avantages qu’un possesseur de véhicule essence Euro 6 ou Euro 5, ce qui ne nous apparaît pas être un message encourageant.

 

Parallèlement, l’État confirme le maintien du bonus à destination des véhicules électriques et souhaite diminuer celui des véhicules hybrides. Que lui répondez-vous ?

Nous savons que l’arrivée à « maturité » d’une technologie conduit à ne plus nécessiter d’aides de l’État. Nos hybrides ont pu bénéficier pendant des années de ces aides et nous remercions le gouvernement pour cet effort. Aujourd’hui, même si elles ont diminué, elles restent significatives, notamment sur notre citadine Yaris Hybride, produite à Valenciennes. L’important pour nous porte davantage sur une homogénéisation de la fiscalité entre l’essence et le diesel (au niveau des taxes et de la récupération de TVA), notamment pour les flottes d’entreprises auprès desquelles le message n’est pas encore assez cohérent.

 

Toyota est très engagé sur les véhicules à pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène. Quel avenir en France selon vous ?

Nous commercialisons une berline hybride à pile à combustible hydrogène dans quatre pays européens : l’Allemagne, l’Angleterre, le Danemark et la Belgique. Nous réfléchissons à son déploiement en France.

Selon Toyota, la mobilité doit s’illustrer par une coexistence de différents types de motorisation. Le tout-électrique pour répondre aux déplacements de courte distance, l’hybride et l’hybride rechargeable pour tout type de déplacement sans contrainte d’autonomie et la pile à combustible à hydrogène pour de plus grandes distances. La France, qui a davantage fait le choix du 100% électrique possède également de grands acteurs de l’hydrogène et des initiatives locales qui peuvent participer à la mixité énergétique que nous prônons. Notre volonté est claire : ne plus commercialiser d’ici 2050 de véhicules uniquement à motorisation thermique essence ou diesel.

 

*Interview publiée dans Air Libre, le journal du Club des Voitures Écologiques (Mai 2015-n°16)